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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 15:23
RENCONTRE AUTOUR DES LIVRES  -  Lundi 5 Octobre. Les comptes rendus des intervenantes

Lors de la 1ère Rencontre autour des livres, j’ai présenté le roman à partir de quelques notes.

Il m’est donc difficile de rendre compte de cet exercice oral sous la forme d’un texte, d’autant qu’une critique du roman figure déjà sur le blog CBPT.

Je vais donc simplement dégager les quelques lignes de ma présentation.

- L’aspect autobiographique du roman, revendiqué par l’auteur lui-même, qui affirme dans une interview : « s’il n’y avait pas eu la violence, mon enfance aurait été formidable ».

Par la lecture de la scène des « Compagnons de la Chanson » j’ai voulu montrer la violence terrifiante du père, véritable tyran domestique, mais aussi sa mythomanie, fascinante pour un enfant, « car on croit quand son père parle, on croit à ce qu’il dit » (dixit Chalandon).

- La Guerre d’Algérie avec le Putsch des Généraux et ce que le père, partisan de l’Algérie française, appelle la trahison de De Gaulle.

On voit comment l’enfant pour mériter la fierté de son père devient un petit soldat de l’OAS.

- L’atmosphère des années 60 et par petites touches, un panorama historique de la fin du XXème siècle.

Un livre pétri d’émotion, qui immerge le lecteur dans un monde clos, terriblement délétère, mais qui ne sombre jamais dans le pathos.

C’est aussi un livre sur la résilience puisque cette enfance cabossée n’a pas empêché la réussite sociale et personnelle à l’âge adulte.

Un livre à la lecture aisée, phrases claires, texte facilement compréhensible à la première lecture.

Présenté par Annie

RENCONTRE AUTOUR DES LIVRES  -  Lundi 5 Octobre. Les comptes rendus des intervenantes

RÉSUMÉ de « IL ÉTAIT UNE VILLE » de Thomas B. REVERDY présenté le 05/10/2015

« IL ÉTAIT UNE VILLE » de Thomas B. REVERDY (Seuil 2015), tout comme « LES ÉVAPORÉS », est une ballade nostalgique, poétique et pleine d’émotion dans la ville en ruine de Détroit.

Dans un décor presque apocalyptique, à l’époque de « la Catastrophe » des sub-primes, se dessinent les destins croisés d’Eugène, jeune ingénieur français d’une entreprise automobile nommée « l’Entreprise » envoyé là pour un projet fantôme, Candice, douce serveuse noire du Dive In « au sourire rouge et éclatant », de Charlie garçon sensible de douze ans et de sa grand-mère Gloria qui le cherche désespérément lorsqu’il disparaît ; mais aussi celui de l’inspecteur Brown au corps fatigué obsédé par toutes ces disparitions d’enfants dans sa ville.

Dans cet univers désolé, où les immeubles, maisons et usines se vident, se dégradent, où le centre ville devient une zone de non droit, l’amour et les hommes cherchent à résister.

« On avance à pas comptés dans ce roman éblouissant d’émotions portées par une prose charnelle infiniment pudique et sensible » (Michel Abescat TELERAMA)

« Un portrait magnifié de la capitale du Michigan tombée en ruine « (LE FIGARO)

Mireille VALCARCEL

P.S :(Les majuscules de « la Catastrophe » et de « l’Entreprise » sont dans le roman, et j’ai écrit exprès ballade avec deux l, mais corrigez si vous le jugez bon)

RENCONTRE AUTOUR DES LIVRES  -  Lundi 5 Octobre. Les comptes rendus des intervenantes

Otages intimes (éditions Acte Sud, août 2015, 191p.) de Jeanne Benameur : écrivaine née en 1952, de père Algérien, de mère italienne, elle arrive en France à l’âge de 5ans et demi ; plusieurs fois primée pour ses œuvre romanesques dont Profanes en 2013 ; elle est engagée auprès d’enfants, de prisonniers, dans l’animation d’ateliers d’écriture, persuadée, déclare t’elle en 2005 « que si je suis transformée, mon texte transformera d’autres lecteurs puisqu’on est semblables»

Ce roman Otages intimes se présente sous la forme de nombreux chapitres très courts, sans titre où l’écrivaine donne à entendre la voix, le souffle des personnages liés à la vie d’Etienne, photographe de guerre, pris en otage, et qui vient de vivre des mois de « confinement » : sa libération et les échos qui résonnent en lui et dans le cœur de ses proches occupent le premier tiers du roman.

Des patronymes, des lieux, des dates, de la durée des faits, nous ne saurons rien de précis, volonté, (je suppose), de J. Benameur de donner valeur universelle à cette histoire, qui peint la barbarie, la cruauté du monde mais aussi sa beauté, l’enfer de la guerre, mais aussi le silence, la paix du village où Etienne désire revenir après l’épreuve.

Nous suivons avec beaucoup d’émotion les cataclysmes intérieurs de sa mère Irène, de ses amis d’enfance Enzo et Jafranka, de son dernier amour, Emma ; au fil des chapitres alternent la voix de chacun, et la part « d’otage intime » dont les uns et les autres ont plus ou moins conscience.

Que va découvrir Etienne sur lui-même après ce choc qu’il vient de vivre? Pourra- t’il repartir ? quel avenir pour Irène et Enzo, ces deux qui n’ont jamais quitté le village? Quel choix fera Jafranka, l’avocate, qui a choisi, au tribunal international de la Haye, d’aider les femmes à faire jaillir la parole après les horreurs qu’elles ont subies ?

Otages intimes est un roman d’une incandescente intensité, grâce à une écriture dont la syntaxe épurée suit passionnément l’humanité des personnages. Nous ressortons de cette lecture, enrichis, bouleversés.

Ce roman fut un de mes chocs affectifs, esthétiques de l’été 2015. présenté par Denise

RENCONTRE AUTOUR DES LIVRES  -  Lundi 5 Octobre. Les comptes rendus des intervenantes

Présentation de Petit Piment D’Alain Mabanckou 288p. (édition du Seuil) 2015 sélectionné pour le prix Goncourt des lycéens

Alain Mabanckou est un écrivain et enseignant franco/congolais né en 1966 : auteur d’une dizaine de romans dont Verre Cassé en 2005, puis Mémoires de porc-épic récompensé par le prix Renaudot en 2006 ; il a été couronné en 2012 par l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre (grand prix de littérature Henri Gal).

Dans Petit Piment il revient à Pointe Noire, la ville portuaire du Congo où il a grandi ; il avait écrit son retour à Pointe Noire dans Lumière de Pointe Noire en 2013.

Petit Piment est l’histoire d’un jeune orphelin qui effectue sa scolarité dans une institution

d’accueil catholique. Son Nom est « Tokumisa Nzamba to Mosa yamo Yiamo Yindo abotami namboka ya Bakoko », qui signifie en dialecte lingala : « Rendons grâce à Dieu, le Moïse Noir qui est né sur la terre des ancêtres »; en réalité tout le monde l’appelle Moïse, son nom très long lui avait été attribué par le prêtre de l’orphelinat de Loango, Papa Moupelo :ce dernier apprenait des chants et des danses aux enfants qui l’aimaient beaucoup, mais le directeur de l’orphelinat, dont le nom est Dieudonné Ngoulmoumako était très sévère et incarnait la fourberie et le mépris . Il était ambitieux et voulait un poste élevé ; lorsqu’on lui avait proposé la direction de l’orphelinat de Loango, il avait hésité : « je n’aime pas les enfants, en plus je n’en ai pas et je ne tiens pas à en avoir » ; il accepta cependant le poste, mais il était surveillé par les Autorités,qui lui posaient beaucoup de questions sur la façon dont il dirigeait l’orphelinat ;il répondait :«Donner une fessée aux enfants ,c’est pas mal !Moi-même j’ai été élevé de la sorte et ça a marché !On ne va pas en faire tout un plat de port aux bananes plantains !! ». Cela se passait dans les années 70 et ce directeur ne jurait que par la révolution socialiste:il fit renvoyer Papa Moupelo, le prêtre

Moïse a trois bons amis:Bonaventure et des jumeaux Sougi-Sougi et Tala-Tala ; tous les trois décident de s’évader ; le lecteur les retrouve à Pointe Noire où ils mènent une vie d’errance; adolescent, Moïse commet toutes sortes de larcins. Il trouve refuge auprès de « Maman Fiat 500 » et de ses dix filles prostituées au grand cœur.

Qu’adviendra-t-il de lui quand le maire lancera l’opération « Pointe Noire sans Putes Zaïroises» ? de nouvelles épreuves lui feront perdre la tête ,la mémoire..

Alain Mabanckou a l’art des portraits pittoresques, irrésistibles; dans ces pages remplies de tendresse, la tragédie pointe son nez ; le lecteur y trouve de l’humour, du cocasse, du rire, de la mélancolie ;le titre du roman vient d’une anecdote toute simple : lorsqu’un médecin lui demande son nom , Moïse répond « Petit Piment ».

Roman présenté par Chantal de la bibliothèque de Boutonnet

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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 11:09
Café zébré, Thé à la menthe, de Caroline FABRE – ROUSSEAU

Bon bouquin d'une écrivaine Montpelliéraine à découvrir ...

Ed. Chèvre -Feuille étoilée – 338 pages – 1er trimestre 2015 – 15 €

Marc et Clémence forment un couple apparemment sans histoire : tout en travaillant, ils élèvent leurs trois enfants ; un couple moderne que l’écrivain Caroline Fabre-Rousseau va mettre en scène dans son dernier roman au titre original « Café zébré, thé à la menthe » publié aux éditions montpellièraines « Chèvre-Feuille étoilée » au début de l’année 2015.

Là-bas, c’est le monde dans lequel elle ne veut plus retourner. Clémence se pose plein de questions. Pourquoi se sent-elle si faible ? Pourquoi, autour d’elle, les mamans sont-elles souriantes ? Pourquoi, nous dit-elle, le temps passé à faire des courses, à éplucher les légumes, à préparer et cuire les plats disparait à la poubelle avec les miettes ? Clémence superwoman de notre époque, qui travaille tout en élevant ses 3 enfants, craque. Là-bas, ce monde qui lui fait peur, c’est celui de la psychiatrie. Le roman débute avec sa sortie de l’hôpital ; elle se sent encore, je la cite, comme un «pigeon voyageur aux ailes coupées ». Grâce à Halima, jeune femme marocaine, elle deviendra oiseau migrateur, elle reprendra son vol, courageusement. Dans son parcours de reconstruction, Clémence découvrira que des failles existent aussi parmi ses proches.

C’est un roman moderne bien ancré dans la réalité quotidienne. L’histoire de cette famille ne nous laisse pas indifférents. On sourit même parfois, même si on rit un peu jaune. Caroline Fabre-Rousseau a peint ses personnages avec beaucoup de pertinence. Une pertinence agréablement soulignée par un style imagé et évocateur. On lit ce roman avidement.

Patricia recommande ce ivre pour toutes les bibliothèques

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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 11:02
Un bon roman de terroir : Les ruchers de la colère, de Sylvie BARON

Ed. Calmann- Lévy - 19 € - 270 pages - Avril 2015

Dans la collection « France de toujours et d’aujourd’hui », les éditions Calamnn-lévy ont publié en Avril 2015 « Les Ruchers de la colère », un roman écrit par Sylvie Baron. Cette écrivain est agrégée et passionnée de littérature ; elle est installée en Haute Auvergne, ce qui lui donne toute légitimité pour raconter son histoire.

Gautier vit seul dans le Cantal. Ses amies sont les abeilles, actives ouvrières des nombreuses ruches qu’il possède. Soucieux de défendre la production de miel de qualité, il milite farouchement contre les grandes sociétés peu regardantes sur la qualité du miel qu’elles vendent. Son caractère déterminé lui vaut d’ailleurs quelques inimitiés. L’assassinat de son ex-femme Nathalie vient changer le cours de sa vie : elle était partie s’installer à New York avec leurs deux enfants Mélissa et Tom. Tous les deux ont grandi dans un milieu fort différent de celui de leur père : il doit maintenant les récupérer. Va-t-il réussir à apprivoiser ces deux jeunes adolescents traumatisés par ce qui leur arrive? Sans compter que des soupçons pèsent sur ce père désemparé après le décès de Nathalie.

Un récit intéressant qui vous fera prendre conscience des difficultés rencontrés par les petits producteurs du monde agricole. Cependant le plaisir de la lecture sera conduit par la personnalité attachante des différents personnages et aussi par une intrigue pleine de rebondissements avec un dénouement final très inattendu.

Patricia

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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 07:48

Qui dit rentrée littéraire dit nouvelles découvertes et aventures, enthousiasmes et déceptions.

En partageant un peu plus nos lectures nous pourrions nous repérer plus rapidement. Nul besoin d'être une grande littéraire pour donner en quelques lignes nos impressions sur nos lectures.

Mais nous constatons que le nombre d'abonnés est en complète stagnation, ce qui limite fortement la diffusion. C'est bien dommage de ne pas utiliser plus cet outil de communication entre nous

Voici donc ma demande : pourriez vous vérifier qu'au moins une personne de votre bibliothèque est bien abonnée( en plus de vous bien sûr) et encourager les bibliothécaires, et vos lecteurs ,à consulter le blog et s'abonner à la newsletter.

D'avance merci mille fois. Alix

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