Annie a su nous faire partager son enthousiasme pour ce roman érudit :
On a reproché au roman son érudition qualifiée parfois d’indigeste, néanmoins on reconnaît à l’auteur ses qualités d’écriture.
Il est vrai que le roman est touffu, les phrases sont souvent longues, et les 377 pages d’une typographie assez compacte.
Mais ne vous découragez pas ! Je pense sincèrement que ce prix n’est pas usurpé.
L’histoire se passe à Vienne, en Autriche et raconte la nuit d’insomnie de Franz Ritter, un musicologue viennois, angoissé par l’attente de résultats médicaux, et amoureux de Sarah avec qui il a arpenté plusieurs pays d’Orient, Turquie, Syrie, Iran …
Au cours de cette longue nuit presque blanche, le lecteur est entraîné dans un tourbillon de souvenirs, de rencontres et de réflexions sur la relation entre l’Orient et l’Occident, et en particulier, l’influence de l’Orient sur les arts européens : musiciens, écrivains, peintres, la plupart des artistes du XIXème siècle sont fascinés par cet Orient que Napoléon a fait découvrir avec la campagne d’Egypte.
Boussole nous fait aussi rencontrer des personnages d’exception, archéologues, espions, aventurières au destin digne d’un film hollywoodien, tous fous d’un Orient qu’ils poursuivent comme un rêve ; chacun est mis en scène , chaque page apporte une nouvelle anecdote et donne envie d’en savoir plus sur ces biographies esquissées.
Et ce n’est pas sans émotion qu’on lit l’évocation de Palmyre, qui à l’heure de la publication du roman , n’avait pas encore subi les assauts de Daech.
Livre érudit certes, que l’on ne proposera pas à tous nos lecteurs, mais qui promet un grand plaisir de lecture si on accepte de se laisser porter par ce rêve d’Orient.
Annie Le Junter-Olié